• http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTJM9vExsQHsNeIdogdCehedQoUjHe6X2UNjSXnONlECdjyeb8O9wDe: Choi Keum-nyu

    Editeur/Collection: Sombre Rets/Oriflammes

    Illustrations: Choi Ji-li

    Nombre de pages: 92

     

    La poétesse: Attirée par la création artistique, Choi Keum-nyu a d'abord publié un roman. Elle s'est fait connaître avec plusieurs anthologies de poèmes dont certains ont été publiés en plusieurs langues. Remarquée par les critiques, elle a reçu de nombreux prix littéraires, dont le «Choong-Cheung Literary Prize».

     



    Extrait de la quatrième de couverture:
    Dans Lueurs Poétiques, la poétesse Choi Keum-nyu abandonne la tendance lyrique de ses débuts pour se mettre à la recherche d'une évidence, d'un surgissement furtif de la vraie vie. Elle cherche une illumination non plus dans les mots, mais dans les images de son expérience quotidienne.

     

    Mon avis: J'ai toujours aimé la poésie, mais cela fait bien longtemps que je n'avais plus eu l'occasion d'en lire. C'est pourquoi, lorsque Le sanctuaire de la lecture a proposé un partenariat avec ce livre, j'ai sauté sur l'occasion. Mais j'étais tout de même un peu inquiète, comment chroniquer de la poésie, et qui plus est, de la poésie coréenne, une première pour moi? Mon appréhension passée, je me suis lancée dans la lecture des premiers poèmes, et je dois dire que j'ai été agréablement surprise.

     

    Ce qui m'a le plus touchée dans ce recueil, c'est la forme narrative des poèmes, qui se lisent comme des petites histoires.

    De nombreux thèmes sont abordés par l'auteur, mais il y a une place prépondérante pour la nature, qui évolue au fil des saisons, et qui s'oppose en quelque sorte avec un deuxième thème très fort dans ce recueil: la société moderne. Tout comme la nature semble immuable, calme et apaisante, le monde moderne lui nous est présenté dans son aliénation, sa rigidité et sa perversité. Ainsi, j'ai beaucoup aimé le poème "Mon corps aussi porte des codes-barres" ou encore "Vitesse 5,5" qui laisse à penser que le modernisme dans lequel nous vivons nous incite à courir, sans pour autant nous faire avancer. Évocation du stress de notre vie quotidienne? J'avoue que souvent, certains poèmes m'ont laissée perplexe. Je n'ai pu les saisir dans leur intégralité, notamment parce qu'ils sont nombreux à faire référence à la culture coréenne, que je ne connais que très peu. Mais loin d'enlever du charme à ma lecture, cela m'a donné envie d'en apprendre davantage sur ce pays et sur sa littérature.

     

    A côté de ces deux thèmes prépondérants, on croise également de très jolis poèmes sur la famille, notamment sur les parents, ou encore sur des petits moments de vie quotidienne qui donnent naissance à la contemplation ou à la méditation. Ces poèmes s'inspirant de la vie de tous les jours, sont le reflet de ce qu'est la poésie coréenne; en effet, alors que l'on lit de moins en moins de poésie chez nous, en Corée, la poésie est une forme littéraire dominante. Elle se lit, se récite et s'écrit quotidiennement tout naturellement, constituant ainsi un socle solide de la culture coréenne.

     

    Ainsi, lorsque le narrateur boit du thé sauvage, un acte tout ce qu'il y a de plus simple, il est soudain en proie à des réminiscences. Ce poème, intitulé "Boire du thé sauvage", est mon préféré. Il me rappelle l'histoire de cette petite madeleine de Proust, ou comment d'un geste banal, on peut se laisser porter à un acte plus profond, celui de la méditation.

     

    Bref, une lecture très agréable ponctuée d'illustrations très surprenantes, que je recommande à tous les amoureux de la culture asiatique, et de la poésie en général.

     

    Un grand merci aux Editions Sombre Rets pour m'avoir fait replonger à nouveau dans un genre qui me manquait!


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