• Les oreilles de Buster...



    Maria Ernestam
    Roman traduit du suédois par Esther Sermage
    Gaïa Editions
    Septembre 2011
    416 pages


    Prix Lire en poche de littérature traduite 2013
    Prix des lecteurs de l'Armitières 2012
    Prix des Pages des libraires 2011 Catégorie "littérature européenne"

     

    Présentation de l'éditeur:

    Eva cultive ses rosiers. À cinquante-six ans, elle a une vie bien réglée qu’elle partage avec Sven. Quelques amies, des enfants, et une vieille dame acariâtre dont elle s’occupe. Le soir, lorsque Sven est couché, Eva se sert un verre de vin et écrit son journal intime. La nuit est propice aux souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Peut-être aussi la cruauté est-elle plus douce lorsqu’on l’évoque dans l’atmosphère feutrée d’une maison endormie. Eva fut une petite fille traumatisée par sa mère, personnage fantasque et tyrannique, qui ne l’a jamais aimée. Très tôt, Eva s’était promis de se venger. Et elle l’a fait, avoue-t-elle d’emblée à son journal intime. Un délicieux mélange de candeur et de perversion.

     

     Mon avis:

    Les auteurs nordiques sont en vogue notamment pour leurs célèbres polars. Pour ma part j'aime leurs écritures assez intimistes, dures et claquantes comme la rudesse des pays où elles naissent.
    Dans Les oreilles de Buster on retrouve cette atmosphère noire, ces sentiments violents et intenses. Eva, la narratrice, nous met dans le bain dès les premières lignes de son journal:
    "J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept quand j’ai finalement mis mon projet à exécution."

    On commence donc la lecture du journal intime par la révélation d'un crime. Certains pourraient être déçus par le fait que le dénouement de l'intrigue soit ainsi révélée, mais ce qui compte finalement ce n'est pas tant l'acte en lui-même, mais le cheminement qui a conduit le personnage principal à ce geste impardonnable.

    Il s'agit donc d'un récit tout en tension, mêlant à la fois la perversion et l'amour. Oui l'amour, parce que ce roman nous raconte l'histoire d'une relation entre une mère et sa fille. L'auteur met d'ailleurs en avant les personnages féminins, en soulignant la faiblesse des personnages masculins.

    A la fois poétique et cruel, ce roman nous met parfois très mal à l'aise. Pour moi, c'est tout simplement d'une sublime ambiguïté. J'ai adoré!

     

    Du coup j'ai hâte de lire Le peigne de Cléopâtre du même auteur et chez le même éditeur:

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 3 Février 2014 à 17:39

    J'ai ce livre dans ma PAL depuis un bon bout de temps déjà et ta chronique me donne très envie de m'y plonger! Merci.

    Elise

    2
    Lundi 3 Février 2014 à 22:59

    Merci pour ton commentaire Elise! J'espère qu'il te plaira autant qu'à moi!

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